Un « élixir de jeunesse »

L’amla est un fruit incontournable en Inde en raison de la multitude de bienfaits qu’il prodigue. Du condiment au shampoing, en passant par le chyawanprash, supplément alimentaire ayurvédique largement utilisé en Inde,notamment pour renforcer le système immunitaire, l’amla se décline sous une grande variété de formes.

Si l’amla, ou Emblica officinalis, ou encore amalaki (son nom en sanskrit), est extrêmement célèbre en Inde, il gagne à être mieux connu en Occident. Considéré comme un « aliment miracle » pour sa multitude de bienfaits pour la santé, on trouve ce fruit jaune-vert de la taille d’une prune et aux allures de groseille partout et sous toutes les formes.

Des vertus médicinales diverses et variées

L’amla recèle de nombreuses vertus médicinales. Tout d’abord elle contient une grande quantité de vitamine C : 445 mg pour 100 g, soit 25 fois plus que n’en contient l’orange ;une vitamine C qui, de plus, est particulièrement bien assimilable et la liste de ses propriétés n’en finit pas : antioxydant, antibactérien, antiviral, expectorant, tonique cardiaque…

Il est notamment bénéfique pour soigner les maladies du foie ou les ulcères, par exemple, et il renforce l’immunité. Et surtout, ses vertus régénératrices luttent contre les troubles associés au vieillissement, comme la fatigue, la perte de mémoire et celle de la force physique.

En outre, l’amla offre des bienfaits esthétiquesau niveau capillaire : elle renforce les cheveux et lutte contre leur chute.

L’amla sous toutes ses formes

À l’état brut l’amla est dur et âpre. Et si certains le mangent tel quel, il n’est pas du goût de tous. Pour le rendre plus doux au palais, les Indiens le transforment en murabba, (les fruits sont confits dans du sirop de sucre). On en fait par ailleurs des pickles (les fruits sont conservés en morceaux dans du vinaigre et sont utilisés comme condiment).

Si l’on souhaite l’utiliser comme soin capillaire, c’est alors en huile que l’on utilise généralement, pour qu’elle pénètre bien le cuir chevelu et puisse ainsi renforcer le cheveu à la racine. Plusieurs marques indiennes la commercialisent, associée à d’autres ingrédients. D’autres ont intégré l’amla à des shampoings, associé à du brahmi (une plante aux vertus également reconnues dans l’ayurvéda), du shikakai (le fruit d’un arbuste) du santal ou encore du vétiver (une graminée).

Mais il constitue surtout l’ingrédient de base du chyawanprash, une préparation ayurvédique célébrissime, sorte de pâte collante et épicée disponible un peu partout. Cette préparation constitue sans doute la forme la plus populaire de consommation de l’amla. Il s’agit d’un supplément alimentaire fait de sucre, de miel, de triphala (un mélange ayurvédique de trois fruits, dont l’amla, séchés et réduits en poudre) de ghee (beurre clarifié), d’huile de sésame, de baies, d’herbes et d’épices et de plusieurs dizaines d’autres ingrédients. Il offre toutes les propriétés du « fruit miracle » : il est régénérant, énergisant, et il renforce l’immunité et est souvent donné au moment de changement de saison. On dit que Chyawan Rishi, le premier à avoir préparé ce tonique, l’a utilisé pour retrouver sa jeunesse et sa longévité. C’est pourquoi on l’appelle souvent « élixir de jeunesse ». Deux cuillères à café, deux fois par jour de cette pâte couleur marron, consommée telle quelle, dans un liquide ou sur une tartine, contribuent à conserver une bonne santé.

Un fruit à la notoriété grandissante

Ceux qui veulent profiter des propriétés de l’amla le trouvent aussi sous forme de jus concentré, de poudre, ou de comprimés vendus en Inde, mais aussi aux États-Unis, au Canada et en Europe, où les exportations s’envolent depuis une dizaine d’années. Pour répondre à la demande, les fermiers du Tamil Nadu (au sud de l’Inde), encouragés par leur gouvernement, se sont lancés dans sa production, à l’instar de leurs pairs d’Uttar Pradesh (État proche de Delhi) où il étaittraditionnellement cultivé.